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20 janvier 2008

La nuit est tombée sur Dakar - Aminata Zaaria

( ceci est une de mes lectures dans le cadre du challenge ABC 2008 : clic clic ) La nuit est tombée sur Dakar P2190001 Premier roman d'Aminata Zaaria ( clic clic ) zaaria Présentation de l'éditeur " Nous avons pris un trop mauvais départ dans la vie, ce sera impossible d'atteindre la ligne d'arrivée qu'on s'est fixée. Il faut capituler, ma chère, et voir comment survivre dans un tel désarroi. C'est ça le plus grand défi. Nous ne sommes que des putes même si je refuse de l'accepter... " Deux jeunes Sénégalaises de 17 ans quittent leur village natal pour mener " la grande vie " à Dakar. Pour survivre, elles se retrouvent dans le lit de vieux " toubabs ". Le rêve se transforme vite en cauchemar." senegal Je n'ai pas réellement aimé le style de l'auteur, trop ... je ne sais pas... trop "scolaire" disons : des descriptions amenées avec de gros sabots ( genre "si je devais décrire machine je dirais qu'elle est patati patata", etc... ) , des présentations de lieux ou de coutumes là encore, à mon goût, plus journalistiques que littéraires ( du coup j'ai trouvé que ça faisait parfois un peu "explications plaquées" et pas vraiment "coulées" dans le récit ) ( bon le terme "coulées" est vraiment moche... mais je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que je voudrais... ) Cela-dit la narratrice est une jeune fille de 17 ans, donc il est vrai qu'en y repensant, le style est sans doute voulu, pour faire "à la manière d'une nana qui raconte un passage de sa vie"... Si c'est cela c'est vrai que c'est assez bien rendu alors, ça fait très "raconté par une ado" ( ... enfin "jeune adulte" plutôt ). Après , concernant mes goûts ( mais bon les goûts et les couleurs hein...), je n'aime pas trop, justement, les romans écrits de façon simple ( euh... il me faut préciser que je déteste à l'inverse les trucs trop ampoulés... disons que j'apprécie le juste milieu quoi... ), parfois volontairement naïve ( ici le style n'est pas naïf hein, je le trouve seulement parfois trop scolaire ). ... si bien que je n'ai pas vraiment réussi m'attacher à l'héroïne, je suis restée assez extérieure à ce qui lui arrivait , tout en étant, forcément, révoltée en constatant ( même si ce n'était pas une découverte ) la situation de certaines nanas du Sénégal ( ... du Sénégal puisqu'il en question ici, mais j'imagine que l'on peut généraliser cela à pas mal de lieux dans le monde : partout où se trouve la misère et des gens cyniques prêts exploiter cette misère d'une façon ou d'une autre... ) Une autre chose m'a un peu gênée : vers la fin, une des deux nanas ( "Dior" ) part dans un discours là encore totalement plaqué à mon goût, un discours très juste certes, mais ça tombe là , pof, comme si l'auteur, Aminata, choisissait de nous faire passer son message là , bing! , par le biais d'un monologue dans la bouche d'une de ses héroïnes , Dior, qui n'avait jusqu'alors pourtant jamais autant parlé dans le roman, ni de cette façon... Bref ce discours ( sur la condition de ces femmes qui cherchent à sortir de la misère en s'appuyant sur une certaine forme de prostitution avec les "Toubabs", et de la nécessité que ces femmes réagissent, sortent de ce mécanisme, reprennent leur destin en main, etc... ) est vraiment intéressant , juste, cruellement réel, mais je ne le trouve pas intégré très finement dans le récit... Donc voilà... ce petit côté "style d'écriture" ( je ne crois pas qu'on dise cela comme ça... mais là ce matin je ne trouve plus mes mots, dur dur le réveil le dimanche matin ... ) ( pour le coup mon style est encore plus pourri que d'ordinaire, uhuhuh ) mis à part, c'était une lecture intéressante, on découvre certains aspects de la culture sénégalaise, etc , et puis une fois le bouquin fermé je dois reconnaître que l'histoire de ces deux jeunes filles est restée un peu en moi... ( tiens en écrivant cela je m'aperçois que ce livre m'a finalement marquée plus que je ne croyais sans doute... ) Interview de l’auteur :clic clic
( boudu quel gros blabla je viens de pondre ... ça doit être horrible à lire... confus... etc... )
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En lisant ce livre j'ai forcément pensé à un ouvrage que j'avais lu cet été: Nini Mulâtresse du Sénégal , d'Abdoulaye Sadji ( clic clic ) P2190002 Présentation de l'éditeur "Ecrit en 1954 , ce roman se passe à Saint-Louis-du-Sénégal durant l'époque coloniale. Il raconte une courte période de la vie de Nini : sa rencontre avec un Blanc qui lui promet le mariage. Nini est l'éternel portrait moral de la mulâtresse, qu'elle soit du Sénégal , des Antilles ou des deux Amériques. C'est le portrait de l'être physiquement et moralement hybride qui, dans l'inconscience de ses réactions les plus spontanées, cherche toujours à s'élever au-dessus de la condition qui lui est faite, c'est-à-dire au-dessus d'une humanité qu'il considère comme inférieure mais à laquelle un destin le lie inexorablement."
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